jeudi 21 juin 2012

Chantier vols de métaux


L’étude sur les vols de métaux publiée par l’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) montre que les entreprises et les chantiers sont concernés au premier chef par ce fléau qui se développe, sous l’effet notamment des cours élevés des matières premières.

L'ONDRP a publié mercredi 20 juin une étude sur les vols de métaux en France métropolitaine. Au total, 10 181 faits ont été recensés dans les zones de compétence de la gendarmerie nationale et 1 473 dans les zones couvertes par la police nationale en 2010. "La tendance reste élevée", explique Christophe Soullez, chef du département ONDRP. L’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) totalise 58% de pièces de cuivre dérobées, près de 16% en plomb-étain et 10,3% d’acier dans les zones de la gendarmerie, ainsi que 85% de produits en cuivre et 4% en acier dans celles de la police. Le cours particulièrement élevé du cuivre ces dernières années y est pour beaucoup évidemment.

Plus de 17% des sites visités sont des chantiers

Les sites principalement visés sont les entreprises (31,3% pour la gendarmerie, 38,6% pour la police), les domaines de l’Etat (22,4% pour la gendarmerie), les chantiers (17,1% pour la gendarmerie et 24,9% pour la police), les sites privés (16,3% pour la gendarmerie) et les entrepôts (12,9% pour la gendarmerie).
Parmi les grandes entreprises concernées, citons la SNCF (3 353 vols de métaux en 2010, soit une hausse de 181,5% par rapport à 2009), occasionnant 30 millions d'euros de préjudice.

De leur côté, RTE (gère le réseaux ferré) et ERDF ont enregistré 800 vols, tentatives de vols et intrusions en 2010, causant un préjudice estimé à 15 millions d’euros. La quasi-totalité du métal dérobé est du cuivre. Chez ERDF la part des vols de cuivre a augmenté de près de 26 points en un an. Et 94% des méfaits portent sur des postes électriques.

Rares élucidations

L’effraction concerne 64% des méfaits. Leur élucidation est rare (10% des cas) en raison de la particularité de l’objet des vols, souvent dans des zones isolées et de la revente des pièces par morceaux ou après transformation.
Quatre profils sont essentiellement mis en cause dans des vols ou des tentatives de vols de métaux par la gendarmerie : des locaux ou des personnes vivant à proximité du lieu du vol (45%), des « itinérants français » (27,2%), des étrangers (26,8%), des employés du site (1%). Pour la police, il s’agit surtout d’étrangers (54%), de locaux (32%) et d’itinérants français (13%).
Voir sur www.inhesj.fr (Focus n°7, juin 2012)

source http://www.lemoniteur.fr/139-entreprises-de-btp/article/actualite/17964878-metaux-toujours-plus-de-vols

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